Anna Destraël et Rié Hamada
Ce dimanche 11 octobre 2009, à l'opéra de tours, était représenté pour sa deuxième édition sur trois, l'opéra de W.A. Mozart "LA CLEMENCE DE TITUS" . Mais... c'est qu'il y a un opéra à Tours ? a bon ??? Oui, et c'est en effet à Tours que l'on peut au plus près de Melle, entrer dans un véritable opéra, avec celui de Limoges et de Bordeaux.
Je me souviens de ce professeur de musique qui disait que si chacun allait une fois dans sa vie écouter un opéra, l'opéra en france pourrait vivre normalement. Chose faite ? Plus difficile en effet avec la distance. Nous pouvons tenter de rêver d'un véritable opéra dans notre région. Il existe un petit "opéra" à Rochefort, le Théâtre de la Coupe d'Or, dans lequel on ne représente pas, en tout cas rarement, d'opéra. Et les autres salles de la région ne s'y apparentent pas. La culture en matière d'opéra en poitou charentes est en effet à construire ! Les tentatives ne manquent pas, par exemple avec les représentations annuelles de Sanxay. Certains opéras sont aussi donnés dans des salles peu adaptées, mais celà est très insuffisant en regard de l'importance culturelle de ce genre musical en occident; genre musical créé il y a quatre siècles et qui perdure. On compose aujourd'hui encore des opéras.
"Quoi ? l'opéra ? mais c'est nul !" L'ignorance est en effet souvent l'objet du rejet. Aussi, peut-être, si l'on présentait l'opéra comme un conte musical, des curieux viendraient-t-ils plus aisément ?
A Tours, ville culturelle par excellence depuis longtemps, l'opéra est dans les moeurs. Même si les goûts diffèrent, tout le monde sait qu'il y a un opéra, ici situé en plein centre de la ville, non loin d'un conservatoire de région également réputé.
L'opéra La Clémence de Titus était donc ici interprété par des solistes émérites, Rié Hamada, la tourangelle Anna Destraël, Caroline Mutel, Salomé Haller, Yves Saelens, François Harismendy, accompagnés par l'OST, l'orchestre symphonique de tours, dirigé par le chef d'orchestre et "empereur" tourangeau Jean-Yves Ossonce, à la tête de l'opéra depuis 1999, ainsi que le choeur de l'opéra de tours. Chaque soliste posséde des qualités musicales impossibles à décrire avec des mots, de la virtuosité, de l'émotion, que l'exigence musicale extrême du genre demande. Notez que la traduction du livret était affichée comme un sous titrage bien au dessus de la scène, en direct et coordonné au chant, donnant à l'écoute une écoute pas seulement purement musicale. La mise en scène était ici signée Alain Garichot, les décors Denis Fruchaud, les costumes Claude Masson, et les lumières Marc Delamézière, chacun apportant sa contribution à l'enchantement. A découvrir, évidemment !
Mathieu Touzot
http://www.operadetours.fr/
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